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Rouen

Rouen, quelques monuments

Abbatiale St-Ouen

L'abbatiale Saint-Ouen

L'abbatiale Saint-Ouen est de style gothique rayonnant et flamboyant. L'ancienne « abbaye de Saint-Ouen » a été un des monastères bénédictins les plus puissants de Normandie. Les travaux de l'église abbatiale, commencés en 1318, ont été ralentis par la guerre de Cent Ans et achevés qu'au XVIème siècle. En 1800, la municipalité s'’est installée dans l'ancien dortoir des moines devenu l'hôtel de ville près de l'église abbatiale qui mesure environ 137 mètres de long du chevet à l'entrée de la nef avec une hauteur sous voûte de 33 mètres. Elle abrite les grandes orgues du facteur romantique Aristide Cavaillé.
La « Couronne de Normandie » est le surnom de la tour de croisée surplombant l'abbatiale et haute de 87 mètres.
Le Gros Horloge

Le Gros-Horloge, dans la rue du même nom.

Le Gros-Horloge, horloge astronomique avec un mécanisme du XIVème siècle et un cadran du XVIème siècle, est située dans un pavillon enjambant la rue du Gros-Horloge sur une arche renaissance et qui est contigu à un beffroi gothique. Sur le double écran, l'aiguille unique pointe l'heure. Il apparaît aussi un « semainier » et les phases de la lune sont indiquées dans l'oeœil-de-boeœuf supérieur. L'agneau pascal, dans un écusson au centre de l'arcade, représente les armes de la ville et symbolise le commerce et l'industrie de la laine. À voir, sur la face droite du Gros-Horloge, des anges gravés sur la pierre, dont l'un est à l'envers en signe de mécontentement des ouvriers lors de la construction de l'horloge.
Symbole de la puissance de Rouen, le Gros-Horloge est incontournable pour les Rouennais et les touristes. Restauré à partir de 1997, mis en lumière en 2003 par l'entreprise Neo Light, le lieu a été rouvert au public en décembre 2006.
Le Palais de Justice

Palais de Justice

Le Palais de justice de Rouen est l'ancien Parlement de Normandie.
Le Palais de Justice est une des quelques réalisations de l'architecture gothique civile de la fin du Moyen Âge en France.
Seule l'aile en retour à gauche de la façade, dans la cour d'honneur, est gothique, construite entre la fin du XVème siècle et le début du XVIème siècle. On y relève des pinacles, gargouilles et une balustrade flamboyante à la base du toit. L'escalier attenant a été reconstruit par l'architecte Selmersheim en style néo-gothique champenois au début du XXème siècle et ce, après l'« affaire de l'escalier » avec le démontage de celui réalisé en style néo-gothique par l'architecte Lucien Lefort, apôtre de l'historicisme à Rouen.
Le corps central est un mélange de styles gothique et renaissance dont la construction embrasse presque tout le XVIème siècle. Le décor est plus riche que sur l'aile gothique et la balustrade est radicalement différente.
L'aile en retour de droite est un pastiche néo-gothique, datant du XIXème siècle et remplaçant une ancienne partie de style classique. Également néo-gothique est la partie donnant sur la rue Jeanne-d'Arc, avec sa tour d'horloge.
L'édifice abritait auparavant l'échiquier de Normandie, devenu parlement de Normandie au XVIème siècle. Il serait partiellement l'oe’œuvre de Roulland Le Roux, architecte du bureau des finances (actuel Office de tourisme).
Il a été endommagé deux fois en 1944 : lors du bombardement du 19 avril l'aile gothique a été détruite et le 26 août la partie centrale gothico-renaissance a aussi été fortement touchée. Les murs en pierre sont restés debout mais les pinacles et les imposantes charpentes en bois de chêne ont été anéanties. Les intérieurs ont été ravagés (dont la magnifique salle des assises avec son plafond à caissons, restauré depuis). Les charpentes ont été remplacées par des carènes de béton. Les parties néogothiques ont échappé à la destruction.
La « Maison sublime » est un monument juif découvert sous l'escalier de droite de la cour d'honneur. Il date du XIIème siècle et ses murs préservés de faible hauteur présentent des graffitis en hébreu dont l'inscription suivante : « Que cette maison soit sublime ! », on y voit aussi un lion sculpté. C'était la maison d'un riche bourgeois juif selon certains et selon d'autres une yeshiva.

Hôtel de Bourgtheroulde

L'Hôtel de Bourgtheroulde, un hôtel particulier, place de la Pucelle, présente les influences conjointes du gothique flamboyant et de la Renaissance. Il a été bâti dans la première moitié du XVIème siècle par Guillaume Le Roux, conseiller de l'Échiquier de Normandie et seigneur de Bourgtheroulde. Vendu en décembre 2006, il est devenu en 2010 un grand hôtel de luxe. Outre ses chambres, l'hôtel comprend un SPA avec piscine, un restaurant gastronomique, une brasserie et un bar lounge.

Église Saint-Maclou

L'église dédiée à saint Maclou est un joyau de l'’art gothique flamboyant construit entre 1437 et 1517. Elle a une façade formant demi-cercle dans laquelle s'ouvrent cinq porches, dont certains ornés de portes en bois sculptées, oeœuvre des huchiers (ébénistes, sculpteurs sur bois) de la Renaissance.
Elle n'a pas de transept comme l'église Notre-Dame de Caudebec-en-Caux contemporaine. En revanche, elle garde la tradition normande de la tour-lanterne comme la cathédrale Notre-Dame qui en plus fait office de clocher. La flèche date du XIXème siècle et est l'oeœuvre de l'architecte Jacques-Eugène Barthélémy. La sacristie à l'est est un pastiche néo-renaissance dont les colonnes de marbre authentiques viennent d'Italie.
Elle a subi des dommages lors de la Seconde Guerre mondiale atteinte par deux bombes entraînant destructions et incendies. En outre, elle a souffert des aléas du climat et de la pollution.
L'intérieur du sanctuaire, conçu pour recueillir le maximum de lumière, est très clair. C'est une des raisons de l'absence de chapiteaux sur les piliers de la nef et du chœoeur. On remarque également la grande dimension des baies qui occupent tout l'espace entre les travées. Le choeœur rénové, n'a pas retrouvé ses belles boiseries baroques d'avant-guerre et seule une chapelle en a conservé. Une des chapelles au sud du déambulatoire n'a pas été reconstruite.
Peu de vitraux anciens ont subsisté et ceux qu'on peut observer, sont souvent mêlés à des éléments modernes. À noter cependant, l'arbre de Jessé du XVème siècle au-dessus du portail nord, avec un Jessé assis selon une habitude née en Flandres et au-dessus du portail sud une Crucifixion. Sur le revers de la façade occidentale, subsiste un orgue renaissance, dont les qualités à la fois plastiques et sonores sont reconnues.


Voir :
Abbaye de Saint Ouen
Cathédrale Notre-Dame




Rouen, Abbatiale Saint-Ouen, Facade
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Rouen, Abbatiale Saint-Ouen, Nef
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Rouen, Abbatiale Saint-Ouen, Plan
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Rouen, Le Gros Horloge
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Rouen, Palais de justice
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