Les sièges de châteaux forts
Dès l'an mil, l'Europe était constamment sous attaques des Normands, des Arabes et des Hongrois. Les rois de l'époque ne pouvaient pas retenir les attaques avec seulement leurs armés, alors, ils consignèrent des terres à des nobles, qui couvriront le pays et le protégera en cas d'attaques. Sur leurs terres, les nobles construisaient alors des tours en bois sur un terrain élevé entouré d'une douve. Si le terrain était plat, une motte était construite. Au fil des années, et que l'art du siège se développe, le château se développe aussi. Les châteaux offraient une bonne sécurité aux seigneurs, leur armés et aux paysans pour plusieurs semaines ou mois lors d'une attaque. Il est donc évident pourquoi les invasions majeures se concentraient sur les châteaux. Les sièges étaient plus communs qu'une bataille directe. Comment les châteaux forts et les méthodes de guerre s'adaptaient-t-ils au sièges?
La défense du château : La meilleure défense d'un château restait dans sa position, sa forme et son dessin. Le site du château est important car des accidents géographiques formaient des barrières naturelles. La forme du château devenait plus important lorsque l'artillerie s'améliorait. Des petits changements dans le dessin du château donnaient des avantages incroyables aux défenseurs. Des murs d'enceintes rajoutés, et la douve remplie d'eau.
Le site : Le site d'un château était toujours soigneusement choisi par les architectes. Le site idéal était sur le bord d'une falaise, avec de l'eau derrière. Ainsi, du château, les sentinelles pouvaient voir une attaque venir de loin, et avertir les troupes. De plus, les assaillants ne pouvaient attaquer que d'un côté. Le château Gaillard et Monségur sont de bons exemples.
La forme : Lentement, les châteaux se développement pour mieux protéger ceux à l'intérieur. Après la tour en bois et le mur d'enceinte, était l'addition d'une imposante tour en pierre, le donjon. Le donjon, souvent de 11 à 15 mètres de haut et en forme carré avec de larges murs, servait comme dernière ligne de défense du château et à la résidence du seigneur. Après les premières attaques, par contre, le donjon montra son grand désavantage. Le champ de tir des archers dans la tour ne pouvait atteindre le pied de la tour. Puisqu'il était impossible de se pencher par-dessus le mur, les assaillants pouvaient donc casser ce point faible facilement. La tour ronde fut alors introduite, les archers pouvaient tirer avec moins de restrictions. Les meilleurs châteaux de l'époque avaient aussi plusieurs murs d'enceintes, et un fossé rempli d'eau, appelé douve.
Le dessin : Un autre grand problème, les murs d'enceintes étaient simples, et n'offrait pas beaucoup de protection. Ce problème a été résolut dès le premier retour des croisades, quand les chevaliers rapportaient les nouvelles idées sur la construction des châteaux. Particulièrement, l'addition de tours rondes à intervalles sur toute la longueur du mur. Les machicoulis, les hourds, des chemins de ronde couvert, les créneaux et les merlons furent ajouté. Les machicoulis étaient une extension horizontale en haut du mur avec des trous au plancher d'où des liquides bouillants, des pierres ou des flèches pouvaient descendre sur l'ennemi. La base des murs et des tours était aussi toujours plus large que le haut, de cette manière, les pierre ou liquide lancé du haut, rebondissait vers l'extérieur. Au douzième siècle, les tours sur les murs d'enceinte furent améliorés : chacune était indépendante, et très rapproché de ses voisins pour pouvoir s'entraider en combat. Dans ces cas, l'ennemi pouvait s'emparer d'une partie du mur, tandis que le reste étaient toujours prête à se défendre. Les Espagnols ont même pris cette idée un peu plus loin en plaçant les tours complètement à l'extérieur du mur d'enceinte, relié par un simple pont volant en bois. Contrairement à ce qu'on penserait, cette idée fonctionnait très bien, elles s'appelaient "torre albarrana". Les torres albarranas n'ont pas eue beaucoup de succès dans les autres pays européens. Mais en France et en Angleterre, nous trouvons deux exemples de ce modèle. Les tours étaient quasiment des donjons, et les châteaux étaient très bien protégés. Une autre idée était d'utiliser les tours comme des points stratégiques, mais pas indépendantes. Ces tours appelés tour ouverte à la gorge, n'étaient pas protégé derrière, et si elles se faisaient prendre, l'assaillant se trouvait sans défense, et parfois sans plancher. Le plancher était parfois construit en bois, donc pouvait facilement être retiré.
La porte : La seule partie du château qui posait un grand problème aux architectes, était la porte. Elle devait être construit sur un terrain plat pour laisser passer les chevaliers et les charrettes. Le moyen le plus simple était de construire une grande tour à la gauche de la porte(du point de vue de l'intérieur du château), pour pouvoir tirer à l'arc sur le côté non protégé par l'écu. Ou bien, faire passer l'entrer de la porte passer directement à travers une tour. Ainsi, dépendant sur l'architecture, l'assaillant était attaqué du haut et des deux côtés. La meilleure façon de défendre la porte était de construire deux tours très rapprochées et reliées par-dessus la porte. Le plus long les tours, le mieux. Ainsi, le pont-levis pouvait être plus sophistiqué, et jusqu'à trois porticoulis pouvaient êtres placés. Le pont-levis le plus sophistiqué de l'époque pivotait à l'aide de chaînes, avec la douve à l'extérieur, et un fossé sec de l'autre.
L'attaque : Au Moyen-Âge, il y avait plusieurs façons de prendre un château. Un moyen était de casser un mur et espérer que les gens à l'intérieur se rendrons. Une méthode parfois efficace mais cela endommageait le château. Quand un château n'est pas en guerre, il est généralement mal protégé, ceci le rend vulnérable a une attaque surprise. En 1341, les Écossais ont ainsi pris le château Edinburgh des Anglais. Un groupe de soldats s'est caché dans une charrette transportant du foin, ont tué la garde et gardé la porte ouverte pour les renforcements. Ce moyen marchait aussi si quelqu'un dans le château trahissait son seigneur, et ouvrait la porte pour une somme d'argent. Le moyen le plus populaire a l'époque par contre, était le siège. Une armée entoure un château et attend que le puits s'épuise ou que l'ennemi se rende. Le siège n'était facile pour personne. Dans le château, il y avait toujours le risque que le puits soit empoisonné, et dehors le risque d'être attaqué par des alliés des assiégés. De plus, le risque de maladie était constant à cause des conditions malsaines des deux côtés.
Techniques : Lors d'un siège, les deux armes étaient constamment sous bombardement d'objets quelconques, particulièrement des pierres et des flèches, mais parfois des animaux ou des personnes mortes. Des installations tout autour du château étaient arrangées. Des murs en bois improvisés appelés mantelets protégeaient les archers qui essayaient de réduire le nombre des ennemis et des chevaliers à l'intérieur. Si la terre le permettait, une mine soutenue par des poutres en bois était creusée sous le mur d'enceinte. Ensuite, le tunnel était rempli de combustibles, et mis en feu. Quand les poutres s'écroulaient, le mur se fendait laissant un passage vers l'intérieur. Le seul moyen de défendre un château sous ces circonstances, était creuser une autre mine pour essayer d'intercepter l'assaillant. Un autre moyen de passer par-dessus le mur était de construire une tour de siège. Ces tours étaient montés sur roulettes, était battis pour être un peu plus haut que le mur et avait parfois une catapulte sur le toit. Couvertes de peaux mouillées, ces tours était ininflammables. La douve était remplie de bois et de terre, et la tour était placé contre le mur. Ainsi, les soldats pouvaient faire l'assaut du château. Sous la protection d'un toit portatif appelé chatte, les soldats pouvaient lentement casser le mur ou une tour avec un bélier. Un bélier est un ou plusieurs troncs d'arbres liés ensemble. Au fil des années, le bélier était attaché comme un pendule sur deux poutres, et pouvait être plus destructif et plus facile à manier. Cette méthode était surtout efficace durant l'époque des tours carrés.
Les catapultes, les trébuchets et les balistes : La catapulte était très populaire lors des sièges au Moyen-age. Elle pouvait lancer une pierre ou autre projectile plusieurs centaines de mètres vers le mur ennemi avec une certaine précision. Fonctionnant avec tension, la catapulte est encore utilisée de nos jours, mais pour des raisons entièrement différentes. Le trébuchet est la seule arme inventée au Moyen-age. Elle consiste d'une large poutre avec une coupole au bout servant à tenir le projectile et d'un large poids de l'autre. Une autre poutre verticale soutenait la première. Le trébuchet fonctionnait sous principe de contre-poid. Quand le côté avec la coupole était tirée vers le bas, et soudainement relâché, le contre-poid de plusieurs centaines de kilos descendait et envoyait le projectile par-dessus le mur ennemi. La baliste est une très grande arquebuse inventée par les romains qui envoyait une pierre ou une flèche géante à 300 à 400 mètres. Puisque la baliste est très précise, elle servait parfois à mettre le feu au camp ennemi.
L'évolution du château à sans doute été très influencé par les techniques de sièges. Pour pour plus de trois cents ans, les châteaux avaient un énorme avantage. Une petite armée dans un château pouvait repousser des centaines d'assaillants pendant des semaines. Le château Odiham, avec 3 chevaliers et 10 sergents, ont repoussé une armée de 7000 personnes. Au 15e siècle, par contre, la technologie de siège a surpassé le château. Avec l'invention des cannons, les châteaux étaient facilement détruits.
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