Les armes en Bourgogne

Les Armes en Bourgogne

La Guerre et ses armes

En 1337 Philipe VI de France confisquait les terres françaises d'Edward III d'Angleterre. Ainsi commença la Guerre de Cent Ans, qui dura en effet 116 ans. La guerre s'achève en 1453 lorsque les francais reconquierent la Gascogne à l'Angleterre. Cette guerre était en fait une série d'affrontements qui ne concernaient pas seulement les français et les anglais. L'Ecosse s'alliaient avec la France. Les mercenaires français intégraient également dans leurs rangs des chevaliers allemands venus de la rive droite du Rhin ainsi que des arbalètriers d'Italie. Aux côtés des anglais se battaient les Gallois. Il s'agit de toute la gamme des armes des pays belligerants.

La faiblesse principale des anglais était la petite dimension de leur armée. Les bataillons anglais se composaient de chevaliers bien stylés, d'hommes d'armes, de cavaliers légers, et d'archers. Selon The Hundred Years War (livre de l'historien Robin Neillands), les troupes anglaises étaient moins nombreuses que les armées francaises. Dans ce même ouvrage, Neillands indique par ailleurs que "...l'archer formait le coeur et l'épine dorsale de l'armée anglaise."

Dans The Hundred Years War--Trail by Battle, Johnathon Sumpton estime de son côté que l'erreur tactique principale des français consistait à faire charger leur cavalerie contre des hommes descendus de cheval, et qui s'installaient dans des positions préparées à l'avance, et ainsi faisaient peu usage de leur infanterie. Les armées francaises étaient grandes, et elles se composaient, principalement, des cavaliers, qui généralement n'étaient capables que d'une seule charge.

Dans le statut anglais de Westminister de 1285, Edward I a déclaré que même le plus pauvre des hommes libre devait posseder un arc, un carquois avec 24 flêches et une épée voire un poignard. En outre, chaque chevalier anglais ou écuyer devait se doter d'une armure complète, un bouclier, une épée, une lance et un poignard, et un destrier. Si la vie militaire était l'occupation d'un homme, d'autres armes et armures y faisaient partie de leur panoplie. En général les archers disposaient d'un long marteau. Les chevaliers utilisaient une masse destinées à écraser les cranes et ils possédaient aussi une hache d'arme. Les fantassins qui n'étaient pas des archers portaient un "brown bill"- - une lance constituée de grande lame. Le "brown bill" était aussi doté d'un crochet pour faire chuter les chevaliers de leurs chevaux.

Les arcs utilisés par les anglais et les gallois étaient très précis. Un bon archer pouvait décharger plus de 20 traits visés par minute. Chaque trait pouvant tuer à une distance plus grande que 200 mètres. L'arbalète par contre, ne permettait pas de décharger aussi vite parce qu'il fallait plus de temps pour préparer chaque trait en armant l'arbalète. Les plumes de oies étaient utilisées pour l'empennage des flêches. Les arcs gallois étaient capables de tirer une flèche à travers une porte en bois de chêne d'une épaisseur de quatre doigts. Les flèches pouvaient aussi pénétrer une plaque de blindage à 300 mètres.

Les arcs originellement étaient taillés dans des branches d'orme, l'if d'espagne devint plus tard le bois de choix. Ils mesuraient environ 6 pieds de longs, avec de la corne à ses bouts, et avait la possibilité de tirer à plus de 100 livres quand iis étaient tirés tout à fait à l'oreille. On pouvait décharger ces arcs rapidement, et selon de Neillands, on estime qu'en 1346, pendant la bataille de Crecy, les archers anglais ont déchargés la moitié d'un million de flêches dans la journée. Ces flèches mesuraient environs 36 pouces de longs. Les flèches sans empennage étaient plus efficace en perçant les plaques de blindage.

Les arbalètes étaient employées, pour la plupart, par les armées françaises et italiennes. Les arbalètes mesuraient environs un mètre de long. L'arbalète n'était par populaire en Angleterre à cause de sa vitesse lente de tir.

Le prototype du mousquet, l'arquebuse, était lent mais facile à apprendre à utiliser, et très efficace contre l'armure et les chevaux. Les premiers "canons" de la guerre apparaissaient comme des tubes en "cuir" renforcés qui tiraient des pierres enveloppées de cuir. La phase suivante des canons fut de souder des cercles de fer ensemble pour avoir un baril tout en métal. Les catapultes étaient employées pour attaquer les tours et les murs.

Les armes utilisées par toutes les armées comme les hallebardes, les "bills", et les lances - tous ont des formes de lance. Des fléaux apportaient la mort aussi. Un fléau se compose d'une longue perche avec un émerillon court en bandes de métal qui sont tordus, parfois avec des clous en saillie.

Contre la cavalerie chargeant on utilisait des "caltrops". Les calthrops sont des pointes en métal à quatre pointes. La pointe du haut était verticale et les autres pointes fournissaient le soutien. Des caltrops plantés en terre estropiaient les destriers.

L'armure était une combinaison de plaques de blindage, de mailles et de cuir. Au début de la guerre, les chevaliers portaient de cotes de mailles, disposant d'une plaque de blindage aux jointures. A la fin, ceux dont les moyens le permettaient, utilisaient une plaque de blindage entière. Les chevaux, aussi, étaient protégés par une plaque de blindage mais ils ne pouvaient pas aller très vite; au trot seulement. Si un chevalier tombait, il ne pouvait pas se tenir debout sans aide, si lourde était son armure. S'il se trouvait blessé, il mourait en se vidant de son sang.


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