AZINCOURT (page 2)
Armes trouvées sur le sites d'Azincourt
La dague (1) comme la miséricorde (5) très courte étaient enfoncées dans le cou entre le heaume et la cuirasse. Epées de chevaliers (2-4), longues, larges, et lourdes, dites d'estoc et de taille.
Hallebarde (3), ou hasts, 8 mètres, servaient à de multiples usages, les soldats durent les casser en 2 à Azincourt, ne pouvant s'en servir trop serrés qu'ils étaient pour le combat. Ils avaient aussi des masses diverses, des maillets, des becs de faucon...
Les archers français ne purent être utilisés; il avait plu toute la nuit, les cordes étaient détendues, aussi les soldats français tombaient sous les flèches des archers anglais dont l'habileté était étonnante et sous les coups des arbalétriers qui lançaient 2 carreaux à la minute à plus de 150 mètres. La lourde armure des chevaliers les génait terriblement. Les Anglais avaient de l'Artillerie comme à Crécy, les Français aussi, mais les 6 canons français ne furent pas utilisés, faute d'emplacement.
Fondée en 1090 par les Augustins d'Arrouaise venus de St-Maurice en Valais. L'Abbaye de Ruisseauville fut détruite par la Révolution de 1791. En sa place est une ferme de 550 mesures aux Choisnard depuis 1796.
Après le combat du 25 octobre 1415, les Français tués furent dépouillés et laissés sur le champ de bataille. Le Duc de Bourgogne, qui sera plus tard Philippe le Bon, vient d'Aire sur la Lys, demander à l'Abbé de Ruisseauville, Baudouin d'Héricourt de Canlers, d'ensevelir les morts à ses frais. L'Abbé et le Bailly d'Aire achetèrent à une pauvresse un champ de 25 verges carré. Ils firent creuser trois fosses, y déposèrent 5800 cadavres (comptés). Les autres furent enterrés dans les bosquets d'Azincourt, ou rendus à leur famille.
Jacques Dela, dominicain, évêque in partibus de Djébaïl, bénit, en qualité de suffrageant de l'Evêque de Thérouanne, le cimetière de la noblesse de France. De plus, il fit enterrer douze nobles du pays dans les cloîtres de son abbaye de la ligue. En 1950, lors de la pose d'un pylone électrique, l'on découvrit douze corps dans une cave...Est-ce ces 12 chevaliers enterrés dans le cloître ?
En 1816 des fouilles furent faites par les Anglais dans ce cimetière. Les restes des soldats furent enterrés dans le cimetière côté sud d'Azincourt où il reposent encore.
Utilisé par les Anglais avant la bataille.
Ce manoir relevait de la Baronnie de Rollencourt en 1250. Les Anglais firent leur quartier au Castel de Maisoncelle les 24 et 25 octobre 1415. Ce manoir, dénommé "Vieilles fermes" était propriété des Cappes de Baillon. Il y avait un étage et un rez de chaussée flanqué d'une haute tourelle avec escalier. Dans la salle une grande cheminée à montants. Il y avait un autre corps de logis sans étage avec une porte dorique à fronton cintré. Il fut reconstruit en 1702. Henri V y logea deux nuits, et ses soldats dans les granges voisines (St Rémy). L'église bâtie au 16ème siècle avait conservé la petite chapelle comme choeur. Elle avait 3 cloches bénies en 1679. Le parrain de l'une d'elle fût Liévin Perrin, et la marraine Jenne Perrin. La seule qui restait en 1871 fut felée. Elle fut refondue en 1871 et bénie par l'Abbé Poitevin curé de Canlers. La famille Cappe a occupé longtemps les postes de maires de Maisoncelle et de Conseillers Généraux.
1 : Chapelle de Maisoncelle, où le roi Henri V d'Angleterre entendit le 25 octobre 1415 trois messes, célébrées par l'Evêque Bath. Beaucoup de soldats se confessèrent, communièrent, firent leur testament et mirent de la terre dans leur bouche, pensant leur dernière heure venue.
2 : Superbe chapelle gothique élevée en 1734 par les seigneurs du lieu près du cimetière de la Gacogne, détruite en 1789.
3 : Un calvaire en bois fut érigé en 1804 par la même famille. C'était le seul et unique souvenir de cette bataille jusqu'ici. En 1856, un religieux de Cambrai, l'abbé Capelle et ses confrères entreprirent d'élever un monument en pierre. Le projet avorta. En 1876, l'abbé Décobert, curé d'Azincourt, voulut également élever un monument. Il avait rencontré toute la sympathie de la noblesse de france. Le projet avorta. En 1920, après la guerre, les beaux sites de France incitèrent à réaliser ce projet. Dans ce but, une association présidée par le Général Hassler a été formée. Nos héros d'Azincourt seront sauvés de l'oubli, grâce à cette pensée patriotique.
Ils étaient romanciers, historiens et mêrnes journalistes ambulants. Ils allaient de ville en ville, de château en château, conter leurs complaintes, ils annonçaient les nouvelles et chantaients s'accompagnant de leur viole.
Lors d'Azincourt, ils allaient et venaient pour apprendre aux dames de chevalier, réunies dans le Château de Fressin, les phases de la bataille, Elles étaient penchées aux fenêtres du château, quand elles virent arriver vers le soir l'ultime messager leur crier : "Mesdames, dites que parmi vous, 2000 êtes veuves". C'était plus encore, hélas ! puisque plus de 10.000 chevaliers étaient tombés, dont le frère du roi, le duc d'Alençoc.
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